Les troubles d'apprentissages chez vos ados.

Publié le par Emmanuelle Bourdin

Les troubles d'apprentissages chez vos ados.

Un petit billet pour dire ATTENTION !

Les sciences cognitives ne sont pas des sciences exactes.

A travers mon expérience, je rencontre trop de jeunes qui ont été dans "un état végétatif" quant à leurs troubles d'apprentissages. Depuis des années, ils suivent des séances d'orthophonie qui arrivent à les maintenir tant bien que mal dans le système scolaire. Ils ont parfois fait un bilan neuropsychométrique dont la conclusion est floue car les résultats sont hétérogènes. Et voilà, on les laisse dans cette situation...

Les enseignants font des remarques sur le manque de travail, alors qu'on sait que le jeune est plein de volonté, du moins pendant un certain temps car ensuite il s'essouffle, parfois déclenche une phobie scolaire, ou tombe en dépression. Dans les cas les plus sombres ils se scarifient ou font des tentatives de suicide.

Les parents sont démunis. Ils ont vu tout un tas de praticiens pour aider leur enfant, mais finalement la situation stagne. OK on rencontre cette batterie d'experts, mais ensuite ?J'ai envie de dire "So what ?"

Tant que la situation n'évolue pas c'est que la bonne clé n'a pas été encore trouvée pour accéder à l'apprentissage sans que ce soit un véritable calvaire ! Bien qu'il soit nécessaire de faire confiance aux praticiens, il est aussi important de garder son esprit critique, et d'écouter son intuition de parent. Les sciences cognitives ne sont pas une science exacte. Chaque praticien s'appuie sur sa propre expérience pour établir son diagnostic. Son expérience peut être très bénéfique pour certains jeunes mais insuffisante pour d'autres. Chaque praticien est bienveillant, très professionnel, mais ce n'est pas parce qu'il est bienveillant et très professionnel qu'il est obligatoirement aidant pour votre enfant. Votre enfant est unique, ses troubles sont uniques. Et aucune théorie dans le domaine des sciences cognitives n'est fiable à 100%. AUCUNE ! Quand la situation stagne au bout d'un trimestre, qu'aucun changement, aussi minime soit-il, n'apparaît, alors il est nécessaire d'aller frapper aux portes d'autres praticiens, pour accéder à d'autres expériences. Les pédopsychiatres les plus réputés ne sont pas infaillibles. Les neuropsychologues, psychologues, psychopédagogues, orthophonistes (...) peuvent se tromper sur leur diagnostic par méconnaissance. Ce qui ne les empêche pas d'être très professionnels.

Changer de praticien s'impose. MAIS, il ne faut pas frapper à n'importe quelle porte ! Pour cela je recommande de se rapprocher des associations pour enfants précoces, ou phobie scolaire et de se laisser guider par ces associations sur qui rencontrer. 

La démarche ensuite est de faire un bilan complet puis bâtir un plan d'action structuré.

On ne va pas faire faire des séances psy, d'orthophonie, de logico-maths, de remédiation cognitive, de soutien scolaire, en même temps, tout azimut. Sinon le jeune va s'épuiser et le résultats sera contraire aux attentes.

D'abord on crée une équipe de travail avec l'ensemble des praticiens, les parents, avec l'établissement scolaire et avec l'académie. Accompagner un jeune dans ses troubles d'apprentissage est un véritable travail d'équipe ! Puis on sélectionne les priorités, quitte à ce que l'on sacrifie l'année scolaire ou l'on force le passage en sachant qu'il va rattraper très vite quand les bonnes clés auront débloqué la situation. Il vaut mieux prendre le temps de faire les choses dans le bon ordre en faisant le deuil des bons résultats (dans un premier temps), que de s'imposer une pression pour obtenir des résultats très moyens.

En résumé, si vous avez rencontré différents experts, et qu'aucun changement n'apparaît au bout d'un trimestre de suivi régulier, changez d'experts en consultant les association et faites confiance à votre intuition de parents !

 

 

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